Les voitures électriques vont devenir encore plus propres grâce à ce nouveau procédé de recyclage des batteries

 
Un groupe de chercheurs allemands a mis au point un procédé de recyclage et de récupération des cellules LFP (sans cobalt) issues des batteries de voitures électriques. De quoi rendre ces dernières encore plus écologiques et réduire la demande en matières premières.

Les voitures électriques sont de plus en plus nombreuses sur les routes, que ce soit en Europe ou en . Cependant, les détracteurs y opposent encore certains arguments, affirmant que ces dernières sont loin d’être aussi respectueuses de l’environnement qu’elles veulent le faire croire.

Une nouvelle méthode de recyclage

Il est vrai que cette motorisation n’est pas exempte de défauts et n’est pas encore tout à fait propre. Cependant, les acteurs du secteur ont fortement contribué à améliorer les choses, notamment en ce qui concerne le recyclage des batteries. Et pour cause, ce sujet était encore délicat quelques décennies plus tôt, mais il n’est plus du tout un problème à l’heure actuelle. Cela grâce aux entreprises, ainsi qu’aux scientifiques.

La dernière initiative en date nous vient d’Allemagne, où un groupe de chercheurs s’est intéressé à la récupération des cellules issues des batteries LFP (lithium – fer – phosphate), dénuée de cobalt. Le projet, baptisé DiLiRec est porté par l’entreprise EAS Batteries et semble être très prometteur, comme l’explique le site Deutscherpresseindex. Mais en quoi cela consiste-t-il précisément ? En fait, pas moins de neuf institutions et sociétés allemandes se sont investies dans ces recherches à très haut potentiel.

Actuellement, deux solutions de séparation des différents composants sont testés par les scientifiques, afin d’optimiser le processus. La première, qui est la plus classique, consiste à isoler les différents composants de la chimie LFP pour servir de matière première pour de nouvelles batteries. Dans le second procédé, les matériaux sont intégralement récupérés puis transformés pour être là encore réutilisés. Cependant, le processus précis n’a pas été détaillé pour le moment.

Une fois les batteries hors d’usages récupérées des voitures et recyclées via ces deux méthodes, les composants pourront être réutilisés pour fabriquer d’autres accumulateurs. Pour Michael Deutmeyer, le directeur d’EAS Batteries, « la réintroduction des batteries lithium-ion usagées dans le cycle est une condition préalable fondamentale à la poursuite du développement de l’électromobilité« .

Éviter une pénurie de matières premières

À vrai dire, cette solution possède de nombreux avantages. Tout d’abord, elle est évidemment écologique. Elle permet de réduire la demande en matières premières, et notamment en lithium, alors que l’on sait que son extraction se fait dans des conditions nocives pour l’environnement. De plus, l’un des chercheurs explique que le procédé utilisé pour le recyclage des batteries LFP est moins gourmand en énergie que pour la chimie NMC (nickel – manganèse – cobalt).

De plus, si cette solution se développe à grande échelle, elle permettra aussi de réduire la demande en lithium, alors que certains spécialistes baisse du cours du lithium depuis quelques années.

Néanmoins, on ne sait pas encore quant le procédé issu du projet DiLiRec sera effectif pour une application concrète et à grande échelle. Mais cette initiative n’est pas la seule existante, puisque d’autres entreprises veulent également développer le recyclage des batteries de voitures électriques. C’est notamment le cas du groupe Stellantis, qui vient de signer un partenariat avec Orano afin de revaloriser jusqu’à 90 % des matériaux.

De leur côté, par exemple 92 % de recyclage effectif chez Tesla.


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