
Sony frappe fort avec le WH-1000XM6, successeur d’un Sonos Ace.
Pour aller plus loin
Quels sont les meilleurs casques audio Bluetooth sans fil en 2025 ?
Dans ce contexte hautement concurrentiel, le XM6 se devait d’améliorer significativement son offre. Sony semble avoir relevé ce défi avec une réduction de bruit active perfectionnée, une qualité sonore affinée et un confort repensé pour les longues sessions d’écoute. La marque japonaise a notamment collaboré avec des ingénieurs du son et artistes de renom comme Randy Merrill, Michael Romanowski, Chris Gehringer et Mike Piacentini pour calibrer finement la signature sonore de son nouveau casque, une démarche qui montre une volonté de séduire les auditeurs les plus exigeants.
Sony WH-1000XM6Spécifications techniques
Ce test a été réalisé avec un casque prêté par Sony.
Sony WH-1000XM6Évolution subtile et raffinement ergonomique
Sony conserve l’esthétique épurée du WH-1000XM5, ce qui donne au XM6 des lignes minimalistes qui privilégient la discrétion à l’originalité. Ce design volontairement neutre en fait le compagnon idéal pour qui recherche un casque circum-aural élégant qui s’accorde avec sans à n’importe quelle tenue sans attirer les regards.

La véritable innovation réside dans le nouveau mécanisme de pliage, une amélioration significative par rapport à son prédécesseur. Rappelons que c’était l’un des principaux griefs de du XM5. Cette fonctionnalité, associée à un nouvel étui de protection repensé, plus compact et qui fait fi de la fermeture à zip pour un système magnétique plus pratique, transforme vraiment l’expérience de transport.
Au niveau de l’ergonomie, c’est volontairement épuré : deux boutons physiques sur l’oreillette gauche (alimentation/appairage Bluetooth et contrôle de réduction de bruit/transparence) complétés par une généreuse surface tactile sur l’oreillette droite. Cette dernière convainc par sa sensibilité bien calibrée et son revêtement velouté particulièrement agréable sous les doigts.
Les matériaux sélectionnés montrent une recherche de confort optimal : plastiques mats soyeux, simili-cuir doux pour les coussinets et arceau élargi. La mousse à mémoire de forme, associée à une pression méticuleusement ajustée, assure un confort prolongé. Après 4 heures d’écoute en continu, je n’ai pas éprouvé de fatigue mécanique.

Le Sony WH-1000XM6 est par ailleurs léger (environ 250 g) et sa remarquable stabilité confère une liberté de mouvement totale, sans inertie marquée. Notez que par rapport au précédent modèle, l’arceau a été légèrement élargi.
En outre, l’amortissement des bruits mécaniques et parasites semble avoir fait l’objet d’une attention spécifique. Le XM6 résiste remarquablement aux bruits de frottement et filtre efficacement les s avec les mains.
Seul « micro-bémol » dans cette excellence ergonomique : attention, le mécanisme de pliage peut occasionnellement pincer la peau entre le pouce et l’index, si l’on n’y prête garde (ou alors j’ai redoublé de maladresse pendant ce test).
Le Sony WH-1000XM6 est équipé d’une entrée ligne analogique, qui fonctionne en mode allumé ou éteint (avec 2 signatures sonores distinctes) et un port de charge USB-C, qui ne peut être utilisé pour une écoute filaire (on y reviendra).
Sony WH-1000XM6Sony Sound Connect : une application riche mais complexe
C’est l’application Sound Connect qui accompagne le WH-1000XM6. L’interface est structurée en trois sections principales, « Mon appareil » pour les réglages du casque, « Scene » pour les profils d’utilisation contextuels, et « Découverte » pour les tutoriels, chacune abritant une arborescence complexe de fonctionnalités.
Sony gagnerait peut-être à s’inspirer de la clarté et de l’ergonomie de l’app Bravia Connect pour ses barres de son, son interface étant bien plus intuitive.
Un arsenal de fonctionnalités audio
Malgré cette complexité, l’application propose un ensemble complet de fonctionnalités. Le contrôle du son ambiant offre trois modes distincts adaptés à chaque situation : isolation avec la réduction de bruit, conscience de l’environnement avec le mode ambiant, ou expérience acoustique naturelle avec le mode désactivé.
La fonction « Parler pour chatter » se révèle pratique — elle suspend la musique dès la détection d’une conversation. L’utilisateur peut ajuster la sensibilité de la détection vocale et programmer le délai de reprise automatique de la lecture. Cela fonctionne bien, même s’il est arrivé que dans la rue, le casque interrompe la musique… alors que je n’avais pas parlé.
L’app propose également des profils d’écoute, qui répondent à différents scénarios d’utilisation. Le mode Standard donne accès à l’égaliseur 10 bandes et à la technologie DSEE Extreme pour les fichiers compressés. Le mode « Musique de fond » recrée l’acoustique d’un lieu public, utile pour travailler dans une ambiance café sans les distractions réelles. Un profil Gaming EQ est également disponible pour améliorer la précision sonore dans les jeux.
L’app propose des fonctions automatisées comme « Wear to Play » qui active la musique quand on porte le casque, et « Running » qui reconnaît l’activité physique pour lancer une playlist via Spotify ou Apple Music.
De l’audio immersif toujours pas si convaincant
Concernant l’audio immersif, le mode Cinéma avec traitement 360 Upmix, il convient de tempérer les attentes. Si ces fonctionnalités constituent un argument marketing séduisant, elles restent limitées par les contraintes du Bluetooth standard. Contrairement à Apple qui a pu modifier ses systèmes d’exploitation pour transmettre des métadonnées spatiales supplémentaires à ses appareils audio, Sony doit composer avec les limitations des normes Bluetooth sous Android ou Windows. Rien de grave, tant le WH-1000XM6 excelle dans sa reproduction stéréo classique, comme nous le verrons plus loin.
Connectivité Bluetooth avancée
Côté connectivité, Sony a intégré le Bluetooth LE Audio, qui offre une transmission plus efficace énergétiquement, une latence réduite et une meilleure qualité sonore. Pour autant, la latence dans les jeux vidéo reste perceptible, avec un très léger retard du son sur l’image.

Le WH-1000XM6 prend en charge des technologie Auracast, qui promet de transformer l’expérience de diffusion audio partagée à l’avenir.
La connexion multipoint s’est montrée parfaitement stable avec mes différences sources Bluetooth, même au travers d’une cloison mince, dans la limite de 10 mètres environ.
Sony WH-1000XM6La réduction de bruit a encore fait des progrès
De bons microphones, un processeur qui galope vite, Sony connaît la recette pour éradiquer les bruits gênants autour de l’auditeur. Au cœur du dispositif, la puce QN3, sept fois plus rapide que la génération précédente. Si les chiffres n’ont pas toujours de l’importance, ils en ont dans le cas présent. Plus la puce chargée d’analyser en temps réel le bruit environnant est capable de le faire à une fréquence élevée chaque seconde, plus elle sera prompte à réagir et transmettre un son d’annulation vers l’oreille. Avec ses 12 microphones, le casque de Sony se montre capable d’écouter avec finesse les différents bruits alentours.

Verdict ? Bose QuietComfort Ultra dans les fréquences moyennes.

Le mode transparence lui aussi bénéficie d’une amélioration notable, avec un son bien plus naturel, très réaliste. La restitution qu’il propose de l’environnement de l’auditeur est excellente. Sony aurait pu se contenter d’offrir une excellente ANC, le fabricant a poussé l’exploitation des microphones de son casque phare jusqu’au bout du bout.
Sony WH-1000XM6Une superbe signature sonore
Le Sony WH-1000XM6 ne déçoit pas et se positionne comme l’un des tous meilleurs casques sans fil du marché, avec une signature remarquablement équilibrée, un son plus doux et dynamique, qui s’écoute des heures sans fatigue auditive.
Pour une fois, l’usage de la transmission LDAC apporte un réel plus en Bluetooth. Sony étant à l’origine de cette technologie de compression, il semble que le décodage du flux audio LDAC par le casque ait été particulièrement soigné. En AAC avec un iPhone, cela reste excellent, mais avec une source Android et donc en LDAC, l’écoute gagne encore en raffinement, avec une scène sonore un peu plus vaste et mieux peuplée, les écarts dynamiques étant mieux retranscrits, surtout les petits, ce qui ajoute une somme de détails clairement audibles.

Sony a fait l’ime sur l’écoute lossless via câble USB, ce qui n’a guère d’importance dès lors que la transmission sans fil LDAC est également sans perte d’informations jusqu’en qualité CD, soit avec l’immense majorité des albums de l’offre de streaming. L’entrée analogique dépanne dans les cas où le Bluetooth ne pourrait être utilisé et l’on gagnera dans ce cas à allumer le casque pour profiter de l’égalisation appliquée au signal entrant et bénéficier d’un signature sonore identique au Bluetooth.
Notez que l’écoute reste possible via l’entrée mini-jack batterie vide, mais sans égalisation et par conséquent un son nettement moins bon (faible extension dans le grave et spatialisation étroite). Bref, il faut privilégier la liaison Bluetooth et idéalement le codec LDAC.

Le grave est généreux, autoritaire et assez nuancé, avec une extension satisfaisante. Bien que la courbe d’atténuation soit assez marquée sous 60 Hz, soit vers l’infra-grave, la restitution des basses fréquences est généreuse et crédible. Il y a également une bonne capacité d’impact. Les registres médium et aigu sont un peu perturbés, avec une série de pics à 1 kHz, 2 kHz et 4 kHz, qui apportent respectivement de la présence et un peu de brillance. Étonnamment, alors que ces deux premiers pics tombent pile sur la plage de fréquence de résonance de notre oreille, le son n’est pas du tout agressif ni pénible, bien au contraire, preuve que Sony est parvenu à amortir idéalement les membranes de ses transducteurs de 30 mm. Par ailleurs, Sony annonce avoir optimisé l’horloge du DAC du WH-1000XM6, afin de mieux cadencer les paquets de données au moment de la conversion analogique ; il est probable que la douceur du son dans les fréquences moyennes soit à mettre également au crédit de ces progrès techniques.

Enfin, l’aigu est présent et propre, avec néanmoins une chute nette au-delà de 16 kHz qui pose question quant à la prise en charge des titres en audio HD à 96 kHz (Tidal, Qobuz, Apple Music).
Une chose semble certaine : cette signature devrait plaire au plus grand nombre, tant elle est en tous points flatteuse pour les oreilles.
Comportement dynamique et scène sonore
Les capacités dynamiques des transducteurs et de l’amplification maison sont au-dessus de tout soupçon. Le Sony WH-1000XM6 peut jouer très fort et marque bien les grands écarts dynamiques, mais aussi les plus petits, avec à la clé une scène sonore vaste et bien peuplée.
Impressions d’écoutes
Sur Espresso de Sabrina Carpenter, les basses pulsent avec une énergie communicative, et la voix, suave et précise, se détache avec clarté, tandis que les effets électroniques pétillent dans l’espace sonore. Avec Pink Skies de Zach Bryan, les guitares acoustiques se révèlent d’une douceur séduisante, et les inflexions vocales captivent par leur authenticité. En jazz, So What de Miles Davis entraîne : la contrebasse groove avec une rondeur chaleureuse, et la trompette, fluide et aérienne, s’élève avec une certaine élégance, même si les cymbales manquent un peu d’éclat. Ces quelques morceaux écoutés ne sont pas restrictifs, le Sony WH-1000XM6 est à l’aise avec tous les styles musicaux.
Sony WH-1000XM6Une qualité d’appel exemplaire
Le WH-1000XM6 impressionne aussi par sa qualité en appel ; Sony a mis les petits plats dans les grands. Avec six microphones beamforming – contre quatre sur le XM5 – et une technologie d’IA pour isoler la voix, la clarté est excellente.

Dans une rue animée, avec klaxons et ants bruyants, ma voix est restée limpide pour mon interlocuteur. La réduction des bruits de vent semble efficace, même si la météo ne m’a pas permis de vérifier le comportement du XM6 en conditions extrêmes. Pour un usage pro ou perso, ce casque ne devrait pas décevoir.
Sony WH-1000XM6Quasiment inépuisable
Sony annonce 30 heures d’autonomie avec l’ANC activée, un chiffre qui se vérifie sans mal à 50 % du volume, tout du moins en environnement relativement calme où l’ANC requiert peu d’énergie. La possibilité d’utiliser le casque lorsqu’on le recharge constitue un vrai bonus pour les amateurs de sessions d’écoute marathon.
Sony WH-1000XM6Prix et disponibilité
À 450 euros, le Sony WH-1000XM6 se décline en trois coloris élégants : noir, argent et bleu nuit. Il n’a pas grand chose à craindre de la concurrence et seuls des casques plus onéreux peuvent le distancer acoustiquement, à l’image du stellaire Focal Bathys Mg.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix