Peut être le plus attendu de la gamme Nikon Z, le Nikon Z6 III prend la suite des Nikon Zf plus ergonomique aura-t-elle été à nouveau récompensée ? Jetons nous sans plus tarder sur ce nouveau, et très attendu, Nikon Z6 III.
Nikon Z6 IIIFiche technique
Modèle | Nikon Z6 III |
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Type d’appareil | Hybride |
Format du capteur | Full Frame |
Résolution capteur | 26,79 Mpx |
Stabilisateur d’image | Mécanique |
Définition enregistrement vidéo | 6K @ 60p |
AF-S | 120 FPS |
Écran orientable | Oui |
Poids | 670 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un appareil photo prêté par le constructeur.
Nikon Z6 IIIDesign et ergonomie : un peaufinage qui fait la différence.
Si ce n’est clairement pas une révolution de design pour la marque japonaise, ce n’est pas moins un jeu des 7 différences qui est de mise pour voir les évolutions de design sur ce Z6 III. Pourtant, ces petits détails que nous allons voir ensemble font bien la différence lorsqu’il est question d’expérience sur le terrain. Avec des dimensions de 139 x 102 x 74 mm ( contre 134 x 101 x 70 mm pour le Z6 II ), le format de ce nouveau Z6 ne change que très peu, et c’est pour le mieux.

Conservant un volume généreux et rassurant en main dans un format toujours aussi compact et fluide, le Z6 III parfait doucement la copie encore un peu plus. Reprenant un capteur plein format de 24,2 Mpx qu’on pouvait déjà retrouver sur le Z6 II ou le récent Nikon Zf, l’ergonomie de ce nouveau Z6 III rend l’expérience totalement différente. Si on pouvait résumer un Nikon Zf à un aspect et une expérience centrée sur le plaisir, on retrouve avec ce Z6 III l’efficacité au centre de la conception.

Sans pour autant mettre de côté toute forme de plaisir d’usage, on sent dans ce nouvel appareil photo tout le savoir-faire de Nikon dans la photographie plein format, animalière ou sportive. Sans en reprendre la taille ni le poids, ce Z6 III se rapproche en termes d’ergonomie des excellentsNIKKOR Z MC 105 mm f/2,8 VR S et le 70-200 mm cité précédemment).

Comme laissé entendre plus haut, la prise en main de la poignée est juste excellente pour ce niveau de compacité. Il en va de même pour le repose-pouce sur la face arrière de l’appareil. À eux deux, la prise en main à une seule main est très confortable et assurée, qu’importe l’optique associée (toujours dans la limite du raisonnable). Pour ce qui est de l’accès aux boutons et molettes, même rengaine, une démonstration du savoir-faire de la marque, sans révolution. Nous reviendrons dessus dans la partie dédiée.
Du côté du boîtier, on retrouve une coque en alliage de magnésium et de fibre de carbone toujours très réussie bénéficiant d’une tropicalisation (résistance à l’eau et à la poussière, avec un fonctionnement assuré jusqu’à -10 °C). Pour la partie connectique, boîtier pro oblige, on retrouve tout le nécessaire avec un port CFexpress type B et 1 port pour carte SD UHS-II pour le stockage sur la partie droite du boîtier.

En outre, on retrouvera sur le côté du boîtier opposé un port USB-C pour la recharge et le transfert de données, un port HDMI type A (nouveauté absente du Nikon Z6 II), ainsi qu’une prise casque et micro, toutes deux en Jack 3,5 mm. Enfin, une entrée ligne est également de mise pour brancher d’autres accessoires audio.

Pour ce qui est de la batterie, on retrouve le même modèle EN-EL15c que sur le Z8, Z9 ou le Zf, offrant environ 400 vues d’autonomie, avec une possibilité de recharge en USB-C (câble fourni dans la boîte) ou via un chargeur externe (disponible à l’achat séparément). Enfin, pour les désireux d’une extension de batterie et de grip, une poignée MB-N14 est également disponible en option, doublant globalement l’autonomie pour 399 euros supplémentaires.

Nikon Z6 IIIVisée : une nouvelle définition de la visée
Pourvu d’un tout nouveau viseur Quad OLED, 5,76 Mpts (contre 3,68 Mpts précédemment), c’est une grosse nouveauté pour la gamme Z que l’on retrouve sur ce Z6 III. Faisant un bond en définition et en luminosité, ce viseur est également capable de couvrir le DCI-P3, offrant une capacité accrue d’affichage des couleurs pour toujours plus de réalisme. Au sein du monde des boîtiers plein format, ce viseur se place parmi les meilleurs du marché, avec une colorimétrie et luminosité assez exceptionnelle, seulement déé par quelques-uns en termes de définition comme celui du Sony A9 III (qui le devance avec une définition exceptionnelle de 9, 44 Mpts).

Ceci dit, il bénéficie d’un taux de rafraîchissement à 120 Hz (sauf lors des rafales supérieures à 20 i/s où l’écran e automatiquement à 60 Hz) et d’une nouvelle luminosité record de 4000 cd/m2. Des performances supérieures aux « seulement » 3000 cd/m2 des Nikon Z8 et Z9. Ces chiffres se traduisent par un évident gain de confort lors de l’utilisation du viseur et une amélioration du ressenti colorimétrique, mais ne sont pas une révolution pour autant, sans effet « Wahou ».

Du côté de l’écran, on retrouve un moniteur tactile, orientable de 3,2 pouces pour 2,1 Mpts. Une autre réussite pour la navigation et la prise de vue qui manquait beaucoup sur les boîtiers de la gamme Z précédant le Nikon Zf, qui inaugurait les écrans sur rotule chez le constructeur. Pivotant sur deux axes, l’affichage s’avère très fidèle sur la colorimétrie dès la sortie du boîtier et peut être utilisé dans toutes les conditions lumineuses pour la navigation ou la prise de vue, y compris en vlog.
Nikon Z6 IIIContrĂ´le et navigation : une recette toujours aussi efficace
Disposant toujours de deux touches personnalisables et de ses menus iconiques, les réelles nouveautés se retrouvent davantage dans les placements de boutons qui ont subtilement évolué sur cette itération. Nikon a ainsi inversé le placement des boutons de sélection de prise de vue et le bouton de lecture pour adhérer à ce que fait la concurrence, cette nouveauté (bien que subtile) est vraiment bienvenue, se faisant vraiment ressentir dans un flux de travail professionnel.

Hormis ce petit changement, on retrouve, sur le sommet du boiter, l’écran secondaire agrandi, avec un bouton pour activer le rétroéclairage à côté, ainsi que le déplacement du logo sur la face supérieure. Ajouté à ça, un joystick est toujours présent pour déplacer le collimateur lors de la visée à l’œilleton ; un atout qu’on à plaisir à voir présent sur les boîtiers de milieu de gamme.
Sans renouveau du côté des menus, on retrouve la même facilité de navigation tant au tactile qu’au trèfle, toutes deux disponibles par défaut. En outre, on retrouve toujours le bouton « i » sur la face arrière, permettant un accès rapide aux principaux réglages du boîtier (personnalisable) que ce soit sur l’écran ou dans le viseur.
Nikon Z6 IIIQualité d’images : un nouveau capteur « semi-empilé »
Même si le capteur plein format CMOS BSI 24,5 Mpx nommé sommairement « semi-empilé », Nikon inaugure une nouvelle architecture de cellule. Cela se traduit par une réorganisation des circuits électroniques permettant, selon Nikon, une vitesse de balayage jusqu’à 3,5 x plus rapide que celle du Z6 II.

Pour faire simple, les couches de circuits électroniques sont désormais placées au-dessus et en dessous de la couche de pixels. Outre la vitesse de balayage, c’est également du côté du rolling shutter que cette nouvelle architecture fait ses preuves avec une forte diminution constatée lors des prises en vue (en obturateur électronique) ainsi qu’une rafale améliorée à 20 i/s au format RAW et à 60 i/s en JPEG en full cadre et avec suivi autofocus ! De belles performances qui s’avère surprenantes alors le Z6 III n’est pas équipé d’un capteur à global shutter — chose qui l’aurait rendu significativement plus cher.

Associé à ce nouveau capteur, on retrouve le fameux processeur Expeed 7, toujours très performant, ayant déjà fait ses preuves sur le Z8 ou encore le Zf. Le couple offre des performances particulièrement convaincantes et surprenantes sur ce segment tarifaire (le meilleur rapport qualité-prix restant le Zf du point de vue prix/performances ). Il se rapproche une nouvelle fois grandement de ce qu’on peut retrouver sur le Z8 ou le Z9, sans pour autant atteindre les capacités de capteurs totalement empilés pour ce qui est du rolling shutter et des effets de blackout sur l’écran du viseur. On retrouve également sur ce Z6 III le mode prédéclenchement, que l’on avait déjà testé sur le Zf, le Z8 et le Z9, avec une rafale 60 i/s en JPEG (ou 120 i/s avec un crop Dx) jusqu’à 1 seconde.

Pour sa sortie, le Nikon Z6 III est vendu avec trois kits différents. Autre que boîtier nu, on le retrouve avec le Nikkor Z 24-120 mm f/4 S. Ces trois objectifs offrant de belles performances cohérentes avec le boîtier tout en conservant un équilibre prix/ performances raisonnable pour ne pas faire exploser le budget. Les plages focales du 24-200 et du 24-120 permettent de tirer profit de la polyvalence du Z6 III à moindre coût.
Équipé du même processeur Expeed 7 cité précédemment, on retrouve des performances similaires dans la montée en ISO, allant de 100 à 64 000 ISO extensibles à 50-204 800 ISO. Sur le terrain, le bruit numérique et chromatique apparait doucement à partir de 6400 ISO tout en restant utilisable jusqu’à 12 800 ISO. À partir de 25 600 ISO, le bruit se fait très présent et dégrade franchement l’image.
Nikon Z6 IIIPerformances : on dée le Zf.
Les performances de ce Z6 III sont clairement au rendez-vous. Avec son autofocus hybride à détection de phase et de contraste, on retrouve des performances similaires à celle du Z8, Z9 avec un suivi 3D toujours aussi aiguisé pour tous les types de sujets humains, véhicules ou animaux.

La seule différence majeure vis-à -vis de ces ainés restant le nombre de collimateurs qui se limite sur ce Z6 III à 273 contre 493 pour le Z8 et Z9 du fait de la meilleure définition de leurs capteurs. Pour ce qui est de la couverture, la zone AF couvre 88 % en vertical et 96 % en horizontal ; une progression face à un Z6 II dont la couverture du capteur était de 90 %. À l’usage, les points AF sont évidemment sélectionnables au tactile ou via le joystick dans différents modes. Comme sur les autres boîtiers équipés de l’Expeed 7, on retrouve un suivi très précis des humains (corps, visage, yeux) ainsi que des animaux (chiens, chats, oiseaux) ou encore des véhicules (voitures, motos, trains, avions).

Les performances sont également similaires avec une plage dynamique de -10 à 19 IL, ce qui n’est pas pour nous déplaire, avec un suivi très précis qu’importent les conditions lumineuses — exception faite dans les situations de foule ou de fortes présences humaines dans lesquelles l’autofocus a tendance à avoir logiquement du mal à garder le même sujet au point.
Comme abordé précédemment, la nouvelle architecture de capteur offre des performances particulièrement satisfaisantes sur ce segment tarifaire, avec des effets de rolling shutter fortement réduits (surtout en JPEG) et une rafale sans recadrage à 14 i/s en obturateur mécanique et 20 i/s avec suivi AF en obturation électronique (jusqu’à 60 i/s en JPEG et 120 i/s en JPEG au prix d’un crop x1,5 à 11 Mpx). À l’usage, les performances sont juste excellentes, tant dans le suivi du sujet que la quantité de perte dues au rolling shutter. Des performances qui ne surprennent plus tant elles étaient déjà excellentes sur les autres boîtiers récents de la marque.

Embarquant les batteries EN-EL15c, les performances annoncées sont quelque peu en deçà de nos tests avec une estimation de 360 vues tandis que nos tests montent aisément à plus de 400 vues. Bien que la recharge soit possible via le port USB-C sur secteur, il est à noter que le boîtier e la charge par batterie externe (si tant est qu’elle offre un débit suffisant pour être détecté par le boîtier). Enfin, pour ce qui est de la chauffe, celle-ci est très bien gérée, bien que la batterie ait tendance à fondre. On vous conseille d’ailleurs très fortement l’usage de cartes Cf Express pour maximiser les performances de votre rafale au Z6 III.
Nikon Z6 IIIQualité vidéo : PRO photo, mais aussi presque PRO vidéo
Nikon n’oublie pas les amateurs et professionnels de la vidéo avec ce Z6 III. Capable d’enregistrer jusqu’en 6K 60 i/s N-RAW 12 bits et en Apple ProRes Raw HQ 30 i/s 12 bits, les performances vidéo ne sont pas en reste. Permettant les captations en N-Log ou HLG, ce Nikon Z6 III est également capable de saisir des ralentis à 120 i/s en 4K (au prix d’un crop DX ) ou même à 240 i/s ( au prix d’un crop plus prononcé, en Full HD cette fois). Le ProRes 4:2:2 HQ est également de la partie jusqu’en 5,4 K.
Pour aller plus loin
H.265, 4:2:2, 10 bits, UHD ou 60p : tout comprendre aux formats et à la compression vidéo
Du côté des fonctionnalités vidéo, on retrouvera une excellente stabilisation électronique, un double ISO natif à 800 et 6400 ISO, ainsi qu’une nouvelle fonction de zoom à haute résolution, permettant d’obtenir un recadrage sans perte de qualité, à partir du flux 6K, de 1,4 x vers de la 4K ou 2x vers du Full HD, le tout avec avec 11 vitesses de zoom possibles en interne. Pour la durée d’enregistrement, celle-ci n’est pas limitée et le boîtier tient aisément 2 h à 2 h 30 d’enregistrement en 4K à 60 i/s sans surchauffer.
Ajouté à cela, des fonctions bien connues comme les zebras, waveformes, la création de proxy en RAW ou encore le cadre Rec, sont de la partie pour fournir une expérience complète aux vidéastes. Seul gros point noir au tableau : le Nikon Z6 III ne e pas l’enregistrement sur disque dur externe SSD. Un point regrettable quand on voit les belles capacités dont est doté ce boîtier très polyvalent. Comme pour les rafales photo, nous vous conseillons vivement l’usage de cartes type Cf Express pour tirer pleinement parti des capacités assez impressionnantes d’enregistrement de boîtier (sur son segment tarifaire) et compte tenu de cette incapacité d’enregistrer sur externe.
Nikon Z6 IIIPrix et disponibilité du Nikon Z6 III
Le Nikon Z6 III est disponible dès à présent au tarif de 2999 euros boîtier nu. Également disponible en kit, on le retrouvera avec le Nikkor Z 24-70 mm f/4 S au prix de 3629 euros, le Nikkor Z 24-200 mm f/4-6,3 VR au prix de 3839 euros ou encore avec le Nikkor Z 24-120 mm f/4 S au prix de 3949 euros.